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Une "banque de données sinistres" pour lutter contre la fraude à l'assurance automobile ?
En effet, l'impact économique de la fraude à l'assurance est tellement importante, surtout quand il s'agit de fraude organisée, que les assureurs unissent leurs efforts en lançant dès février une "banque de données sinistres" "Alfa Belgium"
Cette "banque de données sinistres", développé conjointement par "Assuralia" et "Alfa Belgium" (les compagnies d'assurances regroupées en asbl), permettra d'aider les services antifraudes des entreprises à détecter plus efficacement la fraude.
Dans cette nouvelle "banque de données sinistres", la majorité des compagnies d'assurances croiseront des informations sur les sinistres qu'ils sont appelés à régler.
Comment cela fonctionne-t-il ?
Toutes les semaines chaque compagnie d'assurances introduira dans la "banque de données sinistres" un certain nombre de données émanant de dossiers de sinistre nouveaux ou en cours.
Ces données seront croisées avec les données des autres compagnies d'assurances. Ainsi elles recevront en retour une liste d'indice, ce qu'ils appellent des "hits". Lorsque des données saisies reviendront à plusieurs reprises dans des sinistres déclarés auprès d'autres assureurs, le système le signalera.
L'impact économique de la fraude à l'assurance est énorme ! De 120 à 240 millions d'euros par an, estime Assuralia
Cela fonctionne déjà chez nos voisins :
En effet, la France, la Suisse, l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Espagne, l'Italie, le Royaume-Uni et la Pologne utilisent déjà une banque de données similaires, qui donnent de très bons résultats dans le cadre de la fraude organisée.
Car malgré que chaque compagnie d'assurances dispose actuellement d'un service de lutte contre la fraude, seule une partie de la fraude est effectivement prouvée. La fraude occasionnelle est régulièrement détectée, mais la fraude organisée, dans le cadre de laquelle des criminels tentent d'escroquer parfois plusieurs assureurs en même temps, est plus difficile à identifier.
Que pour l'assurance auto ?
Pour l'instant seul l'assurance automobile est concernée, mais à terme, la plateforme pourra être étendue à d'autres assurances de dommages.
Qu'est-ce que cela change pour vous ?
Rien, si vous n'avez rien à vous reprocher. Car, si votre nom, votre véhicule ou votre plaque d'immatriculation apparaît à plusieurs reprises dans le fichier de données, la compagnie d'assurance concernée pourrait engager une enquête.
En revanche, si les tricheurs sont épinglés, les honnêtes assurés, pourraient payer leurs primes de 3% à 6% moins chers qu'actuellement.
